Projets

Les projets

Projet 1 - Table Régionale Autochtone Pour l'Enseignement Supérieur: TRAPES

Table Régionale Autochtone Pour l’Enseignement Supérieur: TRAPES

Le projet de création d’une table de concertation (la TRAPES) est un incontournable pour la mise en place de projets novateurs, de partenariats et d’actions concertées pour soutenir la transition et la persévérance scolaire des étudiantes et étudiants des Premiers Peuples.

Cette table régionale de concertation permettra de réunir les différents intervenantes et intervenants intersectoriels concernés par l’enseignement supérieur pour répondre adéquatement aux besoins et au développement de l’éducation pour les étudiantes et étudiants des Premiers Peuples et aux réalités et attentes des communautés autochtones.

Ce modèle structurant de collaboration sera un lieu de discussions, d’échanges, de création et de contributions à l’élaboration, à l’adoption et à la mise en œuvre d’un plan de développement collectif. Cette structure représentative régionale permettra une planification stratégique et une gestion intégrée des préoccupations et actions du milieu, et ce, dans le respect des mandats et des responsabilités de tous les intervenants concernés.

Projet 2 - Rencontres régionales annuelles sur les transitions vers l'enseignement supérieur des Premiers Peuples

Rencontres régionales annuelles sur les transitions vers l’enseignement supérieur des Premiers Peuples

Le projet consiste à organiser une rencontre régionale annuelle sur les transitions vers l’enseignement supérieur des Premiers Peuples, en prévision des trois prochaines années (2022, 2023 et 2024). Ces rendez-vous seront l’opportunité de diffuser les travaux du comité visant à optimiser les transitions et encourager la concertation avec la participation des communautés des Premiers Peuples. À terme, ces rencontres permettront également une plus grande mobilisation de tous les acteurs des établissements d’enseignement de la région.

1ère édition

Réalisée en juin 2022, cette édition a réuni les membres du comité de chantier avec les membres de direction des établissements d’enseignement supérieur du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle a permis  d’exposer l’état de la situation régionale, de faire ressortir les enjeux institutionnels et les engagements requis pour atteindre les objectifs et créé des périodes d’échanges sur ces questions et sur les développements et engagements possibles.

2e édition

Le second rendez-vous prévu en 2023 prévoit une invitation plus large :

  • aux acteurs œuvrant dans le domaine de l’éducation dans les communautés;
  • aux parties prenantes des établissements d’enseignement et organismes de la région engagés auprès des étudiantes et étudiants autochtones;
  • aux principaux concernés, les étudiantes et étudiants des Premiers Peuples des divers ordres d’enseignement.

À cette occasion, les membres du comité pourront présenter les chantiers entrepris pour soutenir les transitions à l’intérieur des établissements d’enseignement supérieur de la région et ainsi conjuguer le partage d’expertises et d’outils conjoints développés. Des périodes d’échanges pourront permettre d’entendre les besoins des communautés pour appuyer les transitions et répertorier d’autres problématiques et identifier des pistes de solution à considérer. L’activité permettra de réfléchir aux actions du comité, d’évaluer et d’enrichir les interventions à la lumière des échanges.

3e édition

En ce qui a trait au troisième rendez-vous de 2024, il pourra être de la même nature que celui de la seconde édition, en partageant l’évolution des travaux du comité de chantier entre intervenantes et intervenants engagés auprès des étudiantes et des étudiants des Premiers Peuples. Cette édition pourrait être de plus grande envergure avec des invitations élargies à tous les membres du personnel des établissements d’enseignement de la région. Elle pourrait prendre la formule d’une journée de mobilisation pour l’optimisation des transitions des populations autochtones en enseignement supérieur.  Par le partage de pratiques mettant en valeur les actions concertées et diversifiées agissant positivement sur les transitions, les participantes et participants pourront être inspirés à se mobiliser et se mettre en action dans leurs milieux respectifs.

Projet 3 - Inclusion des perspectives autochtones dans les programmes d'études

Comme ailleurs au Québec, les institutions d’enseignement supérieur de la région ont déjà entrepris des initiatives d’inclusion des perspectives autochtones dans certains cours et programmes de formation. Ces expériences mènent au constat du manque d’outils pour soutenir et harmoniser le processus de décolonisation et d’inclusion des perspectives autochtones. La progression, la qualité et la cohérence des travaux en sont freinés. Par ailleurs, il appert que ces travaux doivent être réalisés en co-construction, en étant à l’écoute des voix autochtones, en harmonie avec leurs visions.

Le projet consiste donc à développer des outils transférables visant à soutenir ces processus dans les établissements en faisant appel à des collaborateurs et collaboratrices autochtones. Ces outils seront particulièrement utiles aux conseillères et aux conseillers pédagogiques, en appui aux équipes enseignantes, qui veulent enrichir leurs approches, diversifier leur contenu et intégrer la démarche de décolonisation à l’intérieur du cycle de vie des programmes. Dans les visées actuelles, le développement de ce projet sera notamment enrichi par des communautés de pratique à mettre en place pour développer des outils porteurs en vue de desservir tous les établissements d’enseignement supérieur.

Ultimement, ce projet vise les retombées suivantes:

  • Outiller le personnel des établissements scolaires et encourager leur engagement dans le processus;
  • Déployer des actions concertées en matière de décolonisation et d’inclusion des perspectives autochtones;
  • Renforcer la sécurisation culturelle des étudiantes et étudiants grâce aux initiatives qui se multiplient;
  • Contribuer à la Réconciliation en répondant plus justement aux appels à l’action.
Projet 4 - Activités de communication auprès des Premiers Peuples

Le projet visa à mener des actions qui répondent aux besoins exprimées par les responsables des enjeux autochtones de nos institutions, soit de se doter de ressources pour entretenir des liens plus étroits avec les communautés. Le milieu autochtone exprime également ce besoin. Par exemple, le Regroupement des centres d’amitié autochtone conclue dans un rapport qu’ « une collaboration étroite entre les écoles et le Centre d’amitié autochtone de chaque région permet l’échange d’informations et le dialogue afin d’être davantage en mesure de répondre adéquatement et de manière dynamique aux besoins et réalités spécifiques des jeunes autochtones, quel que soit le type de transition scolaire vécue ».

Pour ce faire, il est envisagé de créer une stratégie régionale pour développer et soutenir les relations avec les communautés, à travers le développement d’outils pérennes pour accompagner les étudiantes et étudiants potentiels et les acteurs scolaires les soutenant dans leur transition. Il s’agit là d’un des moyens inscrits au plan de travail visant à accroître la représentation des autochtones en enseignement supérieur.

Créations d’outils « orientants »

Les outils développés visent à un meilleur accès à l’information quant aux ressources et aides disponibles dans la région.

  1. Développement d’une page Web commune (cégeps et UQAC) permettant la diffusion des informations pertinentes telles que :
  • Les trucs et étapes pour favoriser une transition harmonieuse;
  • Les coordonnées des responsables de l’accueil et de l’accompagnement des étudiantes et étudiants autochtones;
  • Les liens vers les programmes contingentés avec places réservées aux étudiantes et étudiants autochtones;
  • Les formations spécifiquement dédiées aux étudiantes et étudiants autochtones;
  • Les services d’hébergement;
  • Mesures d’accompagnement offertes dans les établissements.

2. La création d’un outil commun de présentation des services, offre de formation et initiatives régionales, en format traditionnel papier, pour s’assurer de rejoindre le plus grand nombre. Cet outil serait polyvalent, de type brochure, à remettre tant aux élèves, à la famille qu’aux intervenantes et intervenants de la communauté.

3. Contenus interactifs permettant de démystifier les études supérieures et optimiser les transitions, en contribuant à la sécurisation culturelle.

Projet 5 - Projet Rapprochements : documentaire, tournée et plateforme

Le projet vise à créer et diffuser des outils pour contribuer à la lutte contre l’intimidation subie par les communautés étudiantes des Premiers Peuples en enseignement supérieur.

Le projet « Rapprochements entre collectivités autochtones et allochtones : étude de pratiques sociales favorables à la
décolonisation des relations intergroupes » est mené sous la direction de Mathieu Cook, co-titulaire de la Chaire UNESCO en transmission culturelle chez les Premiers Peuples comme dynamique de mieux-être et d’empowerment (UQAC).

L’équipe du projet Rapprochements documente déjà actuellement des pratiques développées par des organismes à but non-lucratif (OBNL) visant à décoloniser les relations entre Québécois et Autochtones (p.ex. par la sensibilisation du public aux réalités autochtones). Dans le cadre d’une entente avec l’Université Concordia (mars 2021 à mars 2024), l’équipe a également mis sur pied, en partenariat avec la Boîte Rouge VIF (BRV), des ateliers de formation aux techniques audiovisuelles avec un groupe de 10 jeunes participant.es autochtones.

Parmi les résultats de cette démarche, on compte la production de 3 courts métrages de 12 à 15 minutes abordant les thèmes de la discrimination et du racisme. La démarche ayant mené à la production de ces petits films est marquée par la co-création, le développement du pouvoir d’agir des participant.es et la décolonisation des pratiques en recherche-création. Le calendrier des actions issu de cette entente prévoit la production d’un court documentaire à propos :

1) d’actions menées par des OBNL et documentées par le biais de Rapprochements ;
2) des ateliers de formation à l’audiovisuel.

C’est donc sous l’angle du partage de stratégies novatrices que ce court documentaire a été imaginé. Le documentaire
n’a pas encore été scénarisé puisque sont actuellement recueillies les images et les idées nécessaires à cette
scénarisation.