Les 2 et 3 novembre derniers, une équipe de deux chercheuses de l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi que d’une autre d’Écobes, recherche et transfert, ont eu l’occasion de présenter le fruit de leur recherche dans le cadre de la cinquième édition du colloque sur la persévérance et la réussite scolaire chez les Premiers Peuples, à l’Université Laval.
En effet, Nathalie Sasseville, PhD. UQAC, Marie-Pierre Baron, PhD, UQAC et Josée Thivierge, chercheure à Écobes, recherche et transfert, travaillent depuis plus d’un an sur ce projet dans le but de mettre en place des conditions qui favorisent l’accès et la réussite des études supérieures, l’adaptation des parcours de formation et l’insertion socioprofessionnelle des clientèles autochtones.
Lors de ce colloque, elles ont eu l’opportunité de partager les résultats de leur recherche déclinés en quatre objectifs :
Objectifs
- dresser le portrait des mesures d’accueil et de soutien offerts aux étudiants autochtones afin de favoriser les transitions scolaires;
- documenter les processus et les conditions de mises en œuvre des mesures d’accompagnement favorisant la sécurisation culturelle;
- identifier les enjeux relatifs à l’accès et à l’accompagnement aux étudiants autochtones en contexte de transitions scolaires;
- identifier les solutions permettant de faciliter l’accès aux études postsecondaires et l’accompagnement des étudiants autochtones dans la transition vers les études postsecondaires.
De ce fait, découlent des pistes de solution concrètes provenant tant d’étudiants qui ont vécu des transitions imparfaites, que d’intervenants en milieu scolaire qui souhaitent être mieux outillés en amont pour faciliter le passage aux études post-secondaires. Entre autres, les résultats qui émergent de l’étude se concentrent sur les points suivants :
- La valorisation culturelle, par exemple en sensibilisant et en formant les allochtones;
- L’accompagnement personnalisé, notamment en ayant une personne pivot ou significative dans chaque établissement d’enseignement supérieur;
- L’établissement d’un lien de confiance, qui peut s’instaurer entre autres en travaillant davantage avec les communautés;
- Le développement d’un sentiment d’appartenance, en variant l’offre d’information scolaire en passant par les écoles près ou dans les communautés ainsi que dans les organismes à caractère autochtone.
- La pérennité des ressources, en s’assurant par exemple que les personnes ressources sont connues par les étudiants autochtones et les différents intervenants.
- L’évaluation des acquis et le développement des compétences, entre autres en connaissant les acquis de base des étudiants autochtones et en préparant les intervenants post-secondaires à un certain clivage.
Les exemples cités font partie d’une liste exhaustive qu’il est possible de consulter dans la présentation complète des résultats de l’études.